Nous sommes le 08/12/2019 et il est 19h15 TU+2 - "L'Eglise attend de vous tous un puissant secours dans sa détresse" (Eugène de Mazenod, 1823)
Vœux de Chasteté Pauvreté Obéissance
Regard d'un Religieux africain
Session Inter-Noviciat – N’Gaoundéré 11-17 février 2013 - jb musumbi, omi

Introduction
Dans l’Exhortation Apostolique Post-synodale Vita Consecrata, le pape JEAN-PAUL II invite les personnes consacrées à un témoignage prophétique face aux grands défis de la vie consacrée.
- Le défi de la chasteté consacrée : « La première provocation est celle d'une culture hédoniste qui délie la sexualité de toute norme morale objective, en la réduisant souvent à un jeu et à un bien de consommation, et en cédant à une sorte d'idolâtrie de l'instinct avec la complicité des moyens de communication sociale. » (VC 88)
- Le défi de la pauvreté : « Une autre provocation actuelle provient d'un matérialisme avide de possession, indifférent aux besoins et aux souffrances des plus faibles et même dépourvu de toute considération pour l'équilibre des ressources naturelles. » (VC 89)
- Le défi de la liberté dans l’obéissance : « La troisième provocation est celle qui provient des conceptions de la liberté qui soustraient cette prérogative humaine essentielle à son rapport constitutif avec la vérité et avec la norme morale. » (VC 91)
Pour mieux comprendre les vœux :
RENONCEMENT |
CROIX |
SUITE |
FOI |
ESPERANCE |
CHARITE |
OBEISSANCE |
PAUVRETE |
CHASTETE |
AIMER |
SERVIR |
TEMOIGNER |
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I/ L'identité profonde de l'être religieux
1. L'amour de Dieu et du prochain, essence de la vie chrétienne
a) Le chrétien est celui qui aime Dieu
Caractéristiques de cet amour :
- Amour fondamental
- Amour radical
- Amour total
- Amour toujours plus grand
- Amour inconditionnel
b) Le chrétien est celui qui aime ses frères et sœurs
Caractéristiques de cet amour :
- Aimer comme le Père (universalité, désintéressement, héroïsme)
- Aimer comme Jésus (aimer tous, aimer chacun, aimer d’amour préférentiel les pauvres, aimer jusqu’à donner la vie).
2. La religieuse est celle qui aime
a) L'amour envers Dieu, essence de la vie religieuse
Caractéristiques de cet amour :
- Un amour motivé par le Règne
- Un amour de type époux-épouse
- Un amour immédiat
- Un amour unique, exclusif, indissoluble
- Un amour théologal et eschatologique
- Un amour pascal
b) L'amour envers les frères, les sœurs, essence de la vie religieuse
Caractéristiques de cet amour :
- Un amour surnaturel
- Un amour universel
- Un amour personnel
- Amour fécond
- Un amour d'amitié
- Un amour concret
3. La religieuse est celle qui sert
a) Service de témoignage
- Témoin de l’absolu de Dieu
- Signe de l’amour de Dieu
- Signe de la puissance de Dieu
- Signe de la joie de Dieu
b) Service de l'évangélisation
- Évangélisation par le témoignage
- Témoigner par l'Évangélisation
- Évangéliser avec puissance
c) Service de la prophétie
d) Service de la promotion humaine et chrétienne
- Aider les hommes à se libérer de l'esclavage externe
- Aider les hommes à se libérer de l'esclavage interne
4. La religieuse est celle qui témoigne
Les vœux, signes nécessaires de l’amour religieux
- Chasteté
- Pauvreté
- Obéissance
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II/ Le célibat charismatique
1. Langage
Traditionnellement, la façon de vivre la vie psychosexuelle du religieux a été appelée : chasteté, virginité, célibat. Mais ces trois termes n'ont pas la même signification.
Quelques définitions de la chasteté :
- Marc ORAISON : "le contrôle de la vie sexuelle"[1],
- Roger CANTIN : "la maîtrise du dynamisme sexuel"[2],
- Gilles CUSSON : "l'ordination de sa vie sexuelle"[3],
- Yves RAGUIN : "la rectitude en tout ce qui touche à l'instinct sexuel"[4],
- Claire DUMOUCHEL : "la maîtrise et l'utilisation de l'instinct sexuel dans la vie de tout être humain"[5],
- Xavier THÉVENOT : "une saine régulation de la sexualité"[6],
- Laurent BOISVERT : "la maîtrise libérante des pulsions sexuelles"[7].
- Bref, la chasteté est l'expression du respect que l'on a pour soi et pour les autres.
2. Signification du célibat charismatique
a) Signification anthropologique et théologique
- Nous partons d'un fait d'expérience : si le célibat religieux est possible, il l'est parce que c'est possible d'être célibataire humainement. Le renoncement y est vécu non comme mutilation, mais comme dynamisme; non comme stérilité, mais comme intensification d'une donation concrète d'amour auquel on se sent appelé.
- Mais le célibat met aussi en relief une autre valeur essentiellement humaine, c’est-à-dire l'autonomie et la liberté de l'homme devant l'élection de son projet de vie. Voilà pourquoi le mariage et le célibat sont deux réalités de la vie humaine.
- Ainsi, la valeur du célibat chrétien n'est pas le mépris de la réalité matrimoniale ou sexuelle en général, mais bien la personne du Christ et le but de sa vie : fondation et expansion du Règne. Un lien personnel avec le Christ et sa mission (cf. Matthieu 19, 12. Marc 10, 29. 1 Corinthiens 7, 32).
b) Dimensions de la signification théologique
- Dimension christologique. Le motif fondamental du célibat est théocentrique et christocentrique. "Pour moi et pour l'évangile" (Marc 10, 29). En effet, l'amour du Christ et au Christ est le motif fondamental du célibat évangélique. Seul l'amour peut justifier le célibat religieux.
- Dimension ecclésiale et apostolique. Le Concile Vatican II reconnaît deux motifs qui justifient le célibat : l'imitation du Christ, et le service de l'évangile, la préoccupation pour les choses du Seigneur (1 Corinthiens 7, 34). Le rapport personnel avec le Christ et la mission apostolique.
- Dimension eschatologique. Le célibat embrassé pour le Règne est fruit d'une dépendance particulièrement décisive avec la foi, l'espérance et l'amour chrétiens. Mariage et célibat en tant que chrétiens, vécus en grâce, sont un signe et une réalité eschatologique.
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3. Un célibat authentique
Le célibat n'est pas authentique[8] parce que les religieux le vivent sans difficulté ni combats, sans blessures ni défaites, mais parce qu'ils l'harmonisent avec leur être, leur projet, la réalité évangélique sur laquelle il se fonde et à laquelle il conduit. Cette authenticité, toujours en devenir, est favorisée par la foi aux paroles du Seigneur, la confiance dans l'action de l'Esprit, la non-présomption de ses forces, la pratique de la mortification et de la garde des sens, l'usage des moyens naturels favorables à la santé du corps et de l'âme, l'éloignement de ce qui peut mettre en péril la chasteté (Perfectae Caritatis 12). Le célibat des religieux est et devient authentique à la condition d'être :
a) Choisi avec responsabilité
- Le choix responsable du célibat suppose en tout premier lieu la maturité psychologique et affective.
- Le choix responsable de cette condition exige en outre une sérieuse expérience de Dieu, car il ne s'agit pas d'un célibat humain, mais d'un célibat inséré dans un projet directement fondé sur les valeurs centrales de la foi : Dieu et son Règne.
- Enfin, un choix responsable implique une connaissance normale et suffisante de ce qu'on choisit. Les précisions requises pour comprendre le célibat dans lequel on s'engage commandent un effort intellectuel indispensable.
b) Intégré au projet global
Pour être authentique, le célibat doit être vécu en harmonie avec le projet religieux dans lequel il est intégré. Quelle que soit la diversité des projets religieux dans lesquels s'insère le célibat, la fécondité de celui-ci est un signe de son authenticité.
c) Enraciné dans la foi
Le projet religieux avec lequel le célibat fait corps est fondé immédiatement sur des réalités de la foi : choisi à cause de Dieu et de son Règne.
d) Vécu devant Dieu
La consigne de Dieu a Abraham : "marche en ma présence", doit être retenue et vécue par ceux et celles qui désirent un célibat plus authentique. Seule la conscience de la présence de Dieu en nous permet de tout vivre devant lui.
e) Harmonisé avec la personne
Le célibat des religieux n'a rien d'une réalité statique. Il est vécu de manière différente selon les tranches d'âge, connaît des crises et des phases évolutives. D'où l'importance pour chaque personne de partir de son réel, perçu avec lucidité et accepté avec courage, pour aller vers ce qu'elle peut devenir.
f) Incarné dans le milieu
Le célibat se vit forcément dans un milieu qui influence sa pratique; il la facilite ou la rend plus difficile. Un milieu dominé par le climat d’érotisme qui constitue un stimulant sexuel permanent oblige à une lutte particulière pour vivre le célibat dans la ligne de notre projet religieux.
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4. Chasteté et amitié
Depuis quelques années le nombre d'hommes et de femmes consacrés à Dieu qui s'engagent dans de profondes amitiés augmente de plus en plus. Ils découvrent qu'ils sont toujours hommes et femmes et ne peuvent vivre sans amitié et sans amour[9].
a) Chasteté et relations humaines
- Toutes nos relations humaines sont marquées par notre condition d'homme ou de femme. Dans l'amitié comme dans l'amour, mais d'une manière différente, toute la personne est impliquée, corps et âme.
- Même l'amitié la plus spirituelle met en jeu la totalité de l'être humain. Ainsi, ni l'amitié ni l'amour ne tendent à une relation désincarnée, qui finirait par faire abstraction de notre condition d'homme et de femme.
- Le problème surgit dans l'amitié quand se fait jour un sentiment plus profond qui commence à créer un lien affectif. C'est ici que doit intervenir la chasteté. La chasteté est l'expression du respect que l'on a pour soi et pour les autres.
b) La chasteté dans l'amitié et l'amour virginal
- Nous rêvons parfois d'être des anges et d'aimer comme des anges. C'est un rêve qu'il faut bien vite chasser. Quand nous aimons, tout notre être est ému. Il en est ainsi, et pour l'amour humain et pour l'amour divin.
- Et pourtant, il est possible de vivre dans le célibat de grandes amitiés, dans une totale chasteté. Par ex. François de Sales et Jeanne de Chantal et tant d'autres dont on parle moins. Il ne faut donc pas croire qu'il soit impossible d'aimer un homme ou une femme quand on a donné son coeur à Dieu.
- Est chaste non pas celui ou celle qui ne sait pas aimer, mais celui ou celle dont l'amour est tout libéré du charnel, de l'attachement sensuel et de l'égoïsme.
- Est chaste celui ou celle qui aime l'autre comme une personne, et non comme une possession, objet de plaisir ou de domination.
c) Jusqu'à l'expérience de Dieu dans l'amour
- Des personnes consacrées à Dieu, en avançant dans l'amitié, peuvent un jour découvrir que cette amitié est au fond un immense amour. Cet amour peut être parfaitement chaste même s'il est intensément ressenti dans le cœur.
- Ces deux êtres, sans avoir besoin de se trouver toujours ensemble, savent qu'ils sont très intimement unis. Cet amour est connaissance, ouverture, transparence, regard réciproque, attention profonde, affection sans borne, présence si intérieure que chacun "vit" l'autre, dans ce qu'il est au plus profond de lui-même.
- Cette union est si intime que chacun sait bien qu'elle est donnée par Dieu et non créée par l'homme.
- Cet amour est celui dont le Christ nous a parlé en nous souhaitant d'être unis et de devenir "un" comme lui est un avec son Père.
- Ces amitiés sont des dons tout particuliers de Dieu. Et pourtant il faut rester prudent, car celui que nous appelons l'ange de lumière peut nous faire croire que la chair est devenue pour nous sans danger.
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III/ La pauvreté religieuse
1. Principales formes de pauvreté dans l'histoire de la vie religieuse
a) Quand tous étaient pauvres
- La première réalisation pratique après le Christ se trouve dans la communauté primitive de Jérusalem. Elle consistait en une mise en commun des biens (Actes 2, 45; 4, 32. 34-35).
- C'était une riche expérience de charité non seulement envers ses membres mais aussi envers d'autres communautés.
- En outre, plus que pauvreté (dans le sens de manquer de biens), Jérusalem donne l'exemple de communion, une grande solidarité qui a suscité l'admiration des païens.
b) Pauvreté comme protestation dans le monachisme primitif
- Historiquement la pauvreté des premiers moines apparaît comme une protestation contre l'Église désormais bien insérée et acceptée dans le monde. À partir de la paix constantinienne, les moines sont des successeurs des martyrs chrétiens.
- Avec l'Église à l'ombre du puissant impérial, la religion devenue officielle, la vie chrétienne sera relâchée parce que nombreux vont en religion sans maturité.
- Alors beaucoup de chrétiens consciencieux ne se retrouvent plus. Ils s'enfuient dans le désert à la recherche de la ferveur qui n'est plus possible dans la société.
Caractéristiques de leur pauvreté :
- Dans l'anachorétisme : renoncement aux biens temporels, travail, prière et lectio divina, austérité de vie.
- Dans le cénobitisme : En Pacôme la pauvreté acquiert, en outre, la valeur d'expression de la koinônia, la dépendance dans l'usage des biens. Chez Basile enfin, la pauvreté est une façon d'exprimer et de renforcer l'amour évangélique entre les moines, leur communion. Tous doivent travailler.
c) Vers l'enrichissement
- Saint Benoît réformera le monachisme et la société; au moyen de la stabilité il libère le monachisme d'une plaie : oisiveté vagabonde de beaucoup de moines de son temps. Pauvreté, c'est demeurer complètement impuissant devant le Seigneur.
- Par conséquent, on ne peut rien posséder sans la permission de l'Abbé (RB 33, 54). Le travail est la meilleure arme contre tous les dangers qui portent atteinte à la paix et à la fraternité (RB 48).
- Ainsi la vie du moine doit rouler autour de ce double axe : le travail et la prière (ora et labora). Le fruit du travail servira au soutien du monastère et au partage avec les nécessiteux. Peu à peu le monastère devient riche économiquement.
d) La réaction mendiante
- Vers l'an 1000, l'Église se trouve en décadence et provoque la réforme grégorienne. La décadence suscite des critiques, des mouvements et des hérésies.
- À la base de la contestation se trouve l'exigence de retour à la pauvreté évangélique. Naissent alors des hommes et des femmes qui vivent la pauvreté par retour à la communauté primitive, pas pour le partage fraternel des biens mais une "pauvreté itinérante" de Jésus et des apôtres.
- Il s'agit d'un idéal de pauvreté absolue face à une Église riche. C'est dans ce contexte qu'apparaissent les grands ordres mendiants. Les deux grands fondateurs sont s. Dominique (1170-1221) et s. François d'Assise (1182-1226).
e) Avoir pour donner
- Avec l'humanisme du XIV-XVe siècle, la pauvreté religieuse entre en crise avec beaucoup de critiques des humanistes. Cela s'explique par le fait qu'à cette époque l'intérêt n'est plus la pauvreté mais l'obéissance suscitée par le centralisme de l'Église, la papauté.
- La pauvreté évangélique est réduite à la pauvreté spirituelle. Les découvertes scientifiques et géographiques suscitent des besoins matériels. Avec l'industrialisation naissent des associations caritatives.
- La pratique de la pauvreté est considérée sous un double aspect : pauvreté personnelle et pauvreté de l'Institut. L'exemple type est la compagnie de Jésus. L'Institut est devenu peu à peu riche et économiquement fort.
- Les chrétiens donnaient beaucoup (offrandes) pour l'apostolat. Mais les Instituts se sont donnés volontairement au service des riches dans le but de soutenir leur apostolat, afin de mieux servir les pauvres. Recevoir des riches afin de mieux servir gratuitement les pauvres.
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2. Signification de la pauvreté religieuse
a) La pauvreté est donation au Christ, l'unique nécessaire
- La pauvreté reconnue par Vatican II comme signe de la sequela Christi (PC 13a) est d'abord une question d'être que d'avoir. En effet, la pauvreté est avant tout une attitude de l'esprit (Matthieu 5, 3), un choix fondamental suscité par le contact avec le contenu de la foi.
- Du point de vue chrétien, cela signifie accueillir le Christ, se revêtir du Christ (Galates 3, 27), avoir les mêmes sentiments que lui (Philippiens 2, 5). On se met dans une attitude de donation et dépendance à Dieu, d'abandon et confiance inconditionnelle dans ses mains (Matthieu 6, 25-34) : pour moi, le Christ est l'unique bien nécessaire (cf. Luc 10, 42). Telle est la dimension christologique de la pauvreté.
- La pauvreté religieuse devient un apostolat, un service offert à tous. Grâce à la pauvreté choisie par motif de foi, le religieux annonce aux uns que l'être compte plus que l'avoir, et aux autres que Dieu est le seul bien nécessaire qui peut répondre aux aspirations les plus profondes de l'homme.
b) La pauvreté est une disponibilité totale en faveur du Règne
- La mission est une manière de vivre la pauvreté (dimension ecclésiale de la pauvreté). Le religieux, la religieuse se sent appelé par l'Esprit à suivre le Christ (PC 13a) dans une vie de particulière disponibilité à Dieu et au service des frères. Le religieux, la religieuse se dépouille de tout par imitation du Christ (Philippiens 2, 7).
- Dans cette optique, la vie religieuse devient un état de disponibilité, de service, de gratuité; un continuel appel à vivre en exode s'appuyant sur l'espérance théologale. Telle est la dimension eschatologique de la pauvreté. Fermeture aux biens temporels pour s'ouvrir à Dieu et aux frères et soeurs.
- Ainsi, la pauvreté religieuse devient source de libération. Elle est un "se rendre libre-de pour être libre-pour". C'est une libération pour aimer mieux.
- Tout cela signifie qu'à la base de la pauvreté se trouvent la foi et la charité.
c) La pauvreté est communication des biens
- La pauvreté religieuse exprime et protège la communion communautaire. Si les membres ne mettaient pas en commun les biens matériels et spirituels la communauté cesserait d'être telle (aspect théologal).
- Cette communication des biens a une signification humaine et théologique. Pauvreté, c'est aussi accueillir le coeur de l'autre, avec ses qualités et limites, savoir recevoir.
- Cet esprit de pauvreté, disponibilité, détachement et communication des biens doit avoir un autre effet évangélique, celui de se sentir proche des autres, des pauvres (PC 13a). Il s'agit de se sentir effectivement à côté des nécessiteux, les aidant à se libérer : évangélisation et promotion humaine.
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3. Religieux(se) négro-africain(e) face à sa famille
- La pratique du voeu de pauvreté est la plus grande cause de frustrations chez les religieux négro-africains, motif de refroidissement des relations interpersonnelles dans la vie communautaire. Faut-il aider ou non sa famille dans le besoin ?
- Dans l'Évangile Jésus fait de vifs reproches aux pharisiens qui, au lieu d'aider leurs parents, prétendent donner la dîme au temple. Nous sommes confrontés à ce genre de problèmes, observe le Père Matungulu Otene[10].
- Bon nombre de nos familles connaissent en effet une pauvreté qui frise la misère. Et notre vœu de pauvreté est loin de les convaincre, car aux yeux de bien des gens, ne sommes-nous pas des riches qui font semblant de mener une vie pauvre? Notre pauvreté n'est pas facilement perçue comme un véritable signe du Royaume.
- Comment dès lors vivre la pauvreté lorsque nous voyons la misère de ceux qui sont souvent la chair de notre chair, la vie de notre vie ?
- Dieu, nous le savons, ne peut se contredire. Le Dieu qui nous invite à aimer tendrement nos parents est le même Dieu qui nous dit de le préférer à nos parents.
- Il n'est pas juste non plus de s'obstiner dans l'idée que tous les problèmes de notre famille trouvent solution dans la communauté. La pauvreté n'est pas misère, mais le vœu de pauvreté ne dit pas confort non plus; il exige un esprit de sacrifice et un style de vie simple.
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IV. L'Obéissance religieuse
1. Principales formes d'obéissance dans l'histoire de la vie religieuse
Dans l'histoire de la vie religieuse, il y a eu diverses formes d'obéissances et plusieurs modes de gouverner. Il y a une tendance qui accentue la dimension verticale et une autre qui met en évidence la dimension horizontale ou concentrique de la fraternité.
a) L'absence d'obéissance dans le premier monastère
- La vie religieuse est née sans obéissance : on parle de virginité, d'abandon des biens, mais pas d'obéissance. La structure de l'anachorète était la solitude.
- En Égypte on demandait au nouveau moine de se mettre d'abord sous la guide spirituelle d'un expérimenté. Ainsi Antoine alla chez un ascète. L'autorité de l'ancien était charismatique plutôt que juridique dû à la sainteté et à la renommée.
- Ce rapport maître-disciple était transitoire, et donc l'obéissance avait un terme. Elle cessait avec le noviciat.
b) L'obéissance comme renoncement
- Très vite les ascètes découvrent l'obéissance. D'une part, ils remarquent que les privations, les mortifications ne suffisaient pas à chasser les idées impures de la nature humaine; d'autre part, ils trouvent que, pour s'unir plus au Christ, il fallait s'imposer un renoncement intérieur : le renoncement à la volonté propre.
- Ainsi l'obéissance devint la première de toutes les vertus monastiques. C'est l'obéissance vécue comme un renoncement à sa propre liberté.
c) L'obéissance comme charité
Il naît un désir de communion entre les anachorètes et les semi-anachorètes, ce qui donne naissance au cénobitisme.
- L'obéissance pacômienne. Pacôme (292-346) s'éloigna de son maître et se retira pour regrouper des anachorètes dans le souci de mener la vie de l'Église primitive de Jérusalem. De la communion des biens on passe à la communion de prière et de culte. C'est la koinônia dans laquelle règnent discipline et organisation. La personne de l'abbé est centrale dans la communauté. L'obéissance est prise surtout sur le plan disciplinaire et apparaît comme reflet de la charité fraternelle.
- L'obéissance basilienne apparaît en Orient avec l'œuvre de Basile (331-379). La communauté pacômienne était née autour d'une personne. La "Fraternité" basilienne vient d'un groupe de jeunes qui se mettent ensemble pour suivre la vie évangélique. On n'y trouve à proprement dit ni Règle ni Père charismatique. Le groupe est appelé Fraternité et ses membres sont frères. L'obéissance n'est pas le renoncement à la propre-volonté, mais la solidarité entre les membres et le désir de préserver la paix. L'autorité n'est pas un père charismatique mais un frère du groupe.
- L'obéissance augustinienne, fruit de l'intuition de s. Augustin (354-430). Il a créé des communautés non pour pratiquer l'obéissance, mais pour pouvoir vivre pleinement la communion chrétienne, de charité et des biens. La charité fraternelle devrait suffire pour la paix communautaire.
d) L'obéissance comme écoute
- Chez s. Benoît nous trouvons une autre conception de l'obéissance que nous pouvons définir comme ouverture du moine à la Parole de Dieu qui lui arrive à travers la médiation du Père spirituel (au désert), puis l'abbé (au monastère). L'abbé est le point de référence en tout et pour tout.
- L'obéissance fondamentale est à la Règle. Mais puisque l'abbé est l'interprète de la Règle, c'est à lui que le moine doit obéir.
- La première fonction de l’abbé est d'être maître pour indiquer les voies de Dieu. Mais il est aussi médecin spirituel. L'obéissance apparaît ici comme une soumission par amour de Dieu alors que dans le désert elle consistait à ne pas faire la volonté propre.
e) L'obéissance en fonction de la mission apostolique
Chez plusieurs fondateurs l'obéissance devient un instrument en faveur de la mission à réaliser dans l'Église.
- L'obéissance franciscaine. François d'Assise (1181-1226) laisse ses richesses et consacre sa vie à la dame pauvreté et au soin des pauvres. La fraternité franciscaine naît de la vocation à vivre pleinement l'Évangile.
- L'obéissance dominicaine, fruit du charisme de Dominique (1170-1221), chanoine régulier. L'Ordre a pour idéal la rénovation de l'Église avec "la vie apostolique" intégrale telle que témoigné par les Écritures. Au supérieur élu et contrôlé par la communauté, on promet une obéissance rigoureuse. En fait, la formule de la profession n'est qu'une promesse d'obéissance au maître de l'ordre.
- L'obéissance ignacienne de la compagnie de Jésus avec Ignace de Loyola (1491 ou 1795-1556). Pour la première fois la vie religieuse se libère totalement des structures monastiques. On arrive au point culminant de l'obéissance orientée fondamentalement vers l'efficacité de l'Institut en tant qu'instrument évangélisateur dans l'Église. Toute la vie du groupe reste structurée et conditionnée par l'obéissance. Pour Ignace, l'obéissance doit être totale, inconditionnée. Les jésuites doivent obéir comme s'ils étaient des cadavres.
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2. Signification théologique de l'autorité et l'obéissance religieuse
a) À l'origine de l'autorité et de l'obéissance religieuse
- À l'origine de l'autorité et de l'obéissance religieuse nous trouvons la communion de charisme et de vie, la fraternité pneumatique. De fait, à l'origine du groupe il y a l'appel de Dieu à vivre en communion le charisme en Église développant un de ses aspects.
- L'autorité et l'obéissance sont deux services en faveur de la communion (charité) : les uns servent commandant, les autres obéissant. Et chacun est pour l'autre présence de Dieu (dans une relation réciproque).
- Dans l'obéissance religieuse plus que du renoncement à la propre volonté, c'est un renoncement à la solitude, afin de vivre en communion avec les frères ou les sœurs que Dieu met à ma disposition pour découvrir ensemble sa volonté. Ma vie et ma volonté appartiennent aussi aux autres frères.
- Ainsi, l'obéissance comme "conseil" ne naît pas de l'autorité, mais elle vient quand les appelés se mettent d'accord pour vivre en communion. C'est la communion qui donne naissance à l'obéissance.
b) L'autorité religieuse "représentant de Dieu"
- Dans la Tradition, cela s'appuie sur la parole "qui vous écoute m'écoute..." (Luc 10, 16). Il faut ajourer à cela d'autres textes sur l'autorité civile (Matthieu 22, 21: Jean 19, 11; ... et surtout Romains 13, 1-7).
- Par conséquent, le supérieur religieux, la supérieure religieuse ne peut pas faire n'importe quoi de son désir une fois élue. Son autorité ne peut être autoritaire ni arbitraire parce qu'elle est autorité obéissante. Il est guidé par la Règle de vie, le charisme, le Chapitre.
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3. Obéissance comme démarche personnelle pour l'Afrique
- Dans la mentalité africaine, “l'obéissance est moins une démarche personnelle qu'une obligation sociale qu'on ne discute pas”[11].
- Les structures claniques et les initiations traditionnelles font que le jeune homme ou la jeune fille soit contraint d'obéir parce qu'il le faut, parce qu'il faut honorer la famille par sa bonne conduite même quand on ignore pourquoi on doit vraiment obéir. Le formalisme est la conséquence immédiate d'une telle situation.
- L'obéissance comme démarche personnelle doit être motivée par la docilité à Dieu par sa parole. Chacun devrait se dire j'obéis à Dieu et non pas aux hommes. Même quand il est seul, il sentira le besoin de se conformer à la volonté de Dieu sans chercher à plaire à quelqu'un.
- La soumission à un supérieur n'est qu'un aspect ou un élément de l'obéissance qui, au sens profond, consiste à répondre à l'appel que Dieu adresse à chaque homme : “Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même” (Luc 9, 23).
4. Volonté de Dieu
- Volonté signifiée : ce que Dieu VEUT (LE BIEN)
- Volonté du bon plaisir de Dieu : ce que Dieu PERMET (EVENEMENTS HEUREUX ET MALHEUREUX)
- Exemple biblique : Job
- Les maisons de formation doivent expliquer en long et en large le sens de la réponse libre à donner à l'appel de Dieu (vocation) qui suppose l'esprit de foi, l'engagement d'amour et l'esprit de sacrifice.
- L'obéissance n'est pas de faire ce qu'on aime mais ce qui est demandé par le Seigneur à travers le responsable. Le dialogue avec le supérieur doit éclairer la décision à prendre et non pas faire ce que nous voulons.
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Chose certaine, beaucoup de failles dans la vie consacrée s'expliquent par l'immaturité des sujets. On dirait qu'on reste très attentif à la culture intellectuelle des jeunes, très peu à la formation proprement affective. Il convient, dans ce partage, d'accorder de l'importance à l'éducation aux vertus humaines (psychologiques et morales) et à la maturation des sujets. "On ne peut pas être chrétiens et d'authentiques religieux si l'on n'est pas des hommes complets"[7] . Entendons par vertu (virtus), la "disposition constante qui porte à faire le bien et à éviter le mal". Je m'arrêterai brièvement aux vertus humaines qui me paraissent indispensables. Elles sont regroupées en dix points. Lire les détails.
- Réflexion, équilibre et ordre
- Intuition et compréhension
- Magnanimité et amour oblatif
- Prudence et contrôle de soi
- Loyauté, respect et confiance
- Courage et patience
- Sincérité, ouverture, confidence
- Accueil, écoute, discrétion
- Simplicité et sens de responsabilité (coresponsabilité)
- Douceur, beau trait, sourire
jbmusumbi, omi
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Questionnaire Carrefours
JOUR 1 : AMOUR
«Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous devez vous aussi vous aimer les les uns les autres. Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous reconnaitront que vous êtes mes disciples.» (Jean 13, 34-35)
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne charche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. (1Corithiens 13, 4-8)
- A la lumière de cette parole de Dieu et de l’Exposé de ce premier jour de la session sur les vœux, quelle est votre expérience personnelle de l’amour de Dieu (AMOUR VERTICAL) et de l’amour de vos frères et sœurs (AMOUR HORIZONTAL) ? [Partage entre les membres du carrefour]
- Donnez 3 risques majeurs de l’amour horizontal pour les chrétiens et les chrétiennes que nous sommes ?
- Quels sont les moyens mis à votre disposition permettant d’éviter chacun des risques mentionnés ?
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JOUR 2 : CHASTETE
Les disciples lui disent : « Si telle est la condition de l’homme envers sa femme, il n’y a pas intérêt à se marier. » Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas ce langage, mais seulement ceux à qui c’est donné. En effet, il y a des eunuques qui sont nés ainsi du sein maternel ; il y a des eunuques qui ont été rendus tels par les hommes ; et il y en a qui se sont eux-mêmes rendus eunuques à cause du Royaume des cieux. Comprenne qui peut comprendre" (Matthieu 19, 10-12).
Il est nécessaire que la vie consacrée présente au monde d'aujourd'hui des exemples de chasteté vécue par des hommes et des femmes qui font preuve d'équilibre, de maîtrise d'eux-mêmes, d'initiative, de maturité psychologique et affective. Dans ce témoignage, l'amour humain trouve un point d'appui solide, que la personne consacrée retire de la contemplation de l'amour trinitaire, qui nous est révélé par le Christ. Parce qu'elle est plongée dans ce mystère, elle se sent capable d'un amour radical et universel, qui lui donne la force de la maîtrise de soi et de la discipline nécessaires pour ne pas tomber dans l'esclavage des sens et des instincts. La chasteté consacrée apparaît ainsi comme une expérience de joie et de liberté. Éclairée par la foi au Seigneur ressuscité et par l'attente des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (cf. Ap 21,1), elle constitue aussi un stimulant précieux pour l'éducation à la chasteté, nécessaire dans d'autres états de vie. (JEAN-PAUL II, Exhortation Apostolique Post-synodale Vita Consecrata, n° 88)
- Quelle est l’importance du célibat dans le contexte culturel de votre société ? [Echange entre membres du carrefour]
- Comment peut-on vivre la chasteté comme une expérience de joie et de liberté ?
- Comment pouvez-vous aider une personne écrasée par le poids du célibat ou mieux une personne qui vit difficilement la vertu de chasteté tant exigée pour les disciples du Christ ?
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JOUR 3 : PAUVRETE
«Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux.» (Matthieu 8, 3)
En réalité, avant même d'être un service des pauvres, la pauvreté évangélique est une valeur en soi, car elle évoque la première des Béatitudes par l'imitation du Christ pauvre. En effet, son sens primitif est de rendre témoignage à Dieu qui est la véritable richesse du cœur humain […]Il est donc demandé aux personnes consacrées de donner un témoignage évangélique renouvelé et vigoureux d'abnégation et de sobriété, par un style de vie fraternel caractérisé par la simplicité et l'hospitalité, ne serait-ce que comme exemple pour ceux qui restent indifférents aux besoins de leur prochain. Ce témoignage s'accompagnera naturellement de l'amour préférentiel pour les pauvres et il se manifestera tout spécialement par le partage des conditions de vie des plus déshérités.» (JEAN-PAUL II, Exhortation Apostolique Post-synodale Vita Consecrata, n° 90)
- Que pensez-vous de cette opinion de Jean Bosco Musumbi (Religieux africain) ? «La pratique du vœu de pauvreté pose surtout problème face à ceux qui voudraient dépendre de nous. En effet, mis à part l'égoïsme personnel, la pauvreté religieuse devient difficile en Afrique à cause de nos familles (au sens africain). Leur situation matérielle nous conditionne.” [Echange entre membres du carrefour]
- Quelle est l’importance du vœu de pauvreté en Afrique, continent aux multiples besoins ?
- Qui sont les pauvres dans le contexte actuel de nos sociétés africaines ?
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JOUR 4 : OBEISSANCE
«Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive.» (Marc 8, 34)
En réalité, la culture de la liberté est une valeur authentique, étroitement liée au respect de la personne humaine. Mais qui ne voit les graves injustices et même les terribles violences qui résultent d'un usage dévié de la liberté dans la vie des personnes et des peuples? L'obéissance qui caractérise la vie consacrée est une réponse efficace à cette situation. Elle présente comme modèle, d'une manière particulièrement forte, l'obéissance du Christ à son Père et, à partir de son mystère, elle témoigne de ce qu'il n'y a pas de contradiction entre l'obéissance et la liberté. En effet, l'attitude du Fils révèle que le mystère de la liberté humaine est une voie d'obéissance à la volonté du Père et que le mystère de l'obéissance est une voie de conquête progressive de la vraie liberté. La personne consacrée désire exprimer ce mystère précisément par ce vœu. (JEAN-PAUL II, Exhortation Apostolique Post-synodale Vita Consecrata, n° 91)
- Que pensez-vous de ce point de vue de Jean Bosco Musumbi (Religieux africain) ? «Dans l'Afrique traditionnelle, où l'autorité a sa place dans les structures claniques ou familiales, et où l'aîné mérite le respect du cadet, l'obéissance irait de soi. Or il paraît que les jeunes religieux d'aujourd'hui sont têtus, cherchent toujours à discuter et à justifier leur conduite, ce qui pousse les supérieurs à s'interroger souvent sur l'intégration de la culture religieuse même.» [Echange entre membres du carrefour]
- D’après vous, quelles sont les causes de la désobéissance chez les jeunes en formation ?
- Quel est le vœu le plus difficile à vivre ? et pourquoi ?
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Bibliographie
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Ecclesia in Africa (1995), Vita Consecrata (1996) |
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Teologia della vita religiosa alla luce del Vaticano II, 2a ediz., Torino, Elle Di Ci, 1988. |
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Qualcuno mi ha chiamato. Teologia della vita religiosa, 3a ediz., Torino, Elle Di Ci, 1990. |
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